LE SILENCE DES FORMES,
Abstraction et Intimisme belges
3 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE 2025
L’exposition Le Silence des Formes présente un ensemble d’œuvres abstraites peintes et sculptées représentatives d’une certaine vision de l’abstraction en Belgique, dans les années 1945 – 1980. Cette époque de l’immédiat après-guerre donne naissance à une nouvelle façon d’être-au-monde, qui se traduit notoirement, dans les arts plastiques, par un rejet de la figuration. Accompagnant le mouvement du Prix de la Jeune Peinture Belge, fondée en juillet 1945, cette jeune génération d’artistes, traumatisée par le cortège des horreurs de la guerre, et en particulier par la Shoah, tourne le dos à la figuration au profit de réalités nouvelles. Celles-ci donnent à voir d’autres paysages, d’autres intérieurs, d’autres ‘figurations’, parfaitement abstraits, qui traduisent les peurs, les traumas, les rages, les tabous, mais aussi les volontés de liberté, de couleurs et de mouvements. Le réel ayant accouché du pire, il convient de le congédier. Cela se concrétise parfois avec bruit, mais souvent dans le silence, dans l’intimité de l’atelier, lorsque l’œuvre devient support d’un message silencieux et de formes nouvelles. A travers une sélection de petits et moyens formats, exploitant souvent des techniques douces sur des supports légers, cette exposition offre au regard une forme d’intimisme abstrait qui s’exprime avec pertinence et retenue, sans pour autant écarter ni la force, ni même la rage. Dans cette production des années considérées, les artistes font preuve d’une grande créativité formelle, libérée des carcans de l’académisme figuratif, et recherchent avant tout la sincérité, dans une parfaite traduction de leurs sensibilités à l’œuvre. Ils s’entendent inconsciemment à réinventer le monde, leur monde, disant à demi-mots la difficulté et le paradoxe d’une existence d’artiste, sereine et contemplative, mais nécessairement porteuse d’une action et d’un devoir de changement, dans une société en voie d’américanisation, en proie aux désirs d’insouciance et de consommation. L’après guerre a commencé. Avec des œuvres de : Willy Anthoons, Gaston Bertrand, Pol Bury, Jacques Calonne, Amédée Cortier, Jo Delahaut, Christian Dotremont, Charles Drybergh, René Guiette, Antonia Lambelé, Walter Leblanc, Lismonde, Antoine Mortier, Luc Peire, Renée Rohr, Tapta, Englebert Van Anderlecht, Serge Vandercam, Guy Vandenbranden, Gisèle Van Lange, Louis Van Lint, Lionel Vinche, …


LORRAINE DEFLEUR, Ex Chao Ordo
3 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE 2025
Artiste formée en architecture et aux beaux-arts à Bruxelles, aujourd’hui installée en Australie, Lorraine Defleur a développé une œuvre singulière qui doit autant à la rigueur de sa formation bruxelloise qu’à la découverte de la lumière et de la culture aborigène en Australie. Elle a ainsi nourri une passion pour les tracés linéaires noirs et la mise en forme de structures microscopiques qui donnent l’impression en se déployant et en se répétant à grande échelle d’un tissu ou d’un cordage qui serait déchiré par des ouvertures chaotiques - le trait laissant un espace au papier blanc - qui donnent une perspective vers l’infini. Par le jeu des lignes et des motifs répétés, elle compose des paysages oniriques oscillant entre observation du réel et abstraction, explorant la dualité entre nature et intervention humaine.
INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
Restez informé(e) de toutes nos prochaines expositions et événements, exclusivement réservés à notre liste de diffusion







